Agriculture et biodiversité
==> Pour chaque document, préciser si l'impact sur la biodiversité est génétique, spécifique (=espèces) ou écosystémique. Justifier.
Document 1 - Évolution de la couverture forestière en Nouvelle-Zélande
La forêt néo-zélandaise est très riche en biodiversité. Cependant, de nombreuses espèces répertoriées y sont éteintes ou en déclin. Actuellement, on compte 55 % de terres agricoles et 27 % de forêts en Nouvelle-Zélande. Premier exportateur mondial de produits laitiers, le modèle hyperproductiviste néo-zélandais est connu pour ses nombreuses fermes d’élevage intensif de plus de mille vaches.
Document 2 - Un exemple de monoculture : évolution de la diversité du blé cultivé en France au cours du temps
Des variétés de blés anciennes cultivées laissent place progressivement à des lignées pures de blé, modernes et souvent cultivées en monoculture intensive. L’indice Ht intègre notamment la diversité génétique de la variété et la diversité entre les variétés.
Indice Ht en fonction du temps ==>
Document 3 - Un exemple d’utilisation d’un pesticide et son effet sur la densité des vers de terre dans le sol
Les vers de terre sont une composante fondamentale de la biodiversité des sols : ce sont des décomposeurs qui entrent dans les réseaux alimentaires et qui favorisent leur aération, l’infiltration des racines, ou encore la minéralisation de la matière organique.
<== Effectif de vers de terre et pesticides. IFT : indice de traitement phytosanitaire, un indicateur de l’utilisation de pesticides, en nombre de doses de référence utilisées par hectare pour une culture
Evolution de la biodiversité
==> Indiquer quelle force évolutive est mise en jeu dans l'exemple du document ci-dessous en justifiant votre réponse
Document A - Un ravageur des cultures : le doryphore de la pomme de terre (Leptinotarsa decemlineata)
En consommant les feuilles, le doryphore affecte le développement des tubercules. Au sein des écosystèmes naturels, la taille des populations est régulée (ressources limitées, présence de prédateurs, de pathogènes, etc.). En domestiquant des pommes de terre sauvages, on sélectionne certains caractères intéressants : taille, goût, croissance rapide, etc. L’ensemble de ces traits sélectionnés est appelé syndrome de domestication. Mais en cultivant abondamment une plante domestiquée, les humains participent aussi à la prolifération de ravageurs. La domestication et la culture d’une plante contribuent à la diversification génétique et à la modification des caractères du ravageur et de son cycle de vie, le rendant encore plus néfaste aux cultures.
Document B - Lutte chimique contre le doryphore : une course contre la montre
De nombreux insecticides chimiques sont employés pour lutter contre les doryphores. Pour une bonne utilisation des pesticides, les fabricants préconisent d’espacer les applications, d’utiliser plusieurs produits et de procéder par alternance.
Document C - Progression de la résistance du doryphore
Quand une résistance à un insecticide est observée dans un champ, les agriculteurs augmentent les doses de pesticides dans un premier temps. La pression de sélection s’accroissant, le caractère résistant se répand d’autant plus vite. Il est alors nécessaire de développer de nouveaux pesticides. Actuellement, on trouve des doryphores multirésistants dans de nombreux pays.
<== Nombre cumulé de molécules utilisées pour la lutte contre le doryphore pour lesquelles une résistance est observée
Document D - Effet de l’utilisation de pesticides pour lutter contre les ravageurs