Mme F et son partenaire se rendent chez le médecin : "Docteur, nous avons eu un rapport sexuel cette nuit. C'était la première fois, et le préservatif a craqué. Est ce que je dois prendre la pilule du lendemain? Qu'est ce que ça va faire dans mon corps ?"
Vous êtes chargés de présenter au couple le fonctionnement de la pilule du lendemain en utilisant les ressources à votre disposition.
Votre réponse devra être présentée sous la forme d’une présentation orale à l'ensemble du groupe. Un support visuel à videoprojeter est attendu.
Document 1 - Levonorgestrel (ou pilule du lendemain)
La contraception d'urgence hormonale ou "pilule du lendemain" doit être prise au plus tard dans les 3 à 5 jours après un rapport sexuel à risque. Elle est disponible sans prescription médicale et de façon anonyme et gratuite aux mineures. C'est un progestatif (une hormone qui a un fonctionnement similaire à la progestérone).
Document 2 - Effets de la pilule du lendemain
Document 3 - La vasectomie
Aussi appelée « stérilisation masculine », la vasectomie est une contraception définitive. Elle consiste à bloquer les canaux qui transportent les spermatozoïdes depuis les testicules et les empêche de se mélanger au liquide spermatique. Il y a donc toujours des érections et des éjaculations. Elle n’agit pas non plus sur la production d’hormones. La vasectomie n’a pas d’impact sur la libido ni sur le plaisir sexuel.
Comme c'est une intervention définitive, la vasectomie ne peut être réalisée que chez les hommes âgés d'au moins 18 ans, après un délai de réflexion de quatre mois après la première consultation médicale. Il faut savoir qu'il n'est pas obligatoire d'avoir déjà eu des enfants ou d'être en couple pour avoir droit à une vasectomie.
Si votre médecin peut refuser de pratiquer l'intervention lui-même, il doit vous en informer dès la première consultation et vous diriger vers un praticien qui la fera.
La vasectomie est la plupart du temps réalisée sous anesthésie locale et, très rarement, sous anesthésie générale. L'intervention dure environ 15 minutes.
30 288 : c’est le nombre de vasectomies réalisées en France en 2022.
Bon à savoir : il faut entre 8 et 16 semaines après l'intervention pour qu’il n’y ait plus de spermatozoïdes dans le sperme. Il est donc essentiel d’utiliser un autre moyen de contraception pendant ce temps afin d’éviter tout risque de grossesse imprévue.
Pourquoi choisir la vasectomie ?
La vasectomie est une contraception très efficace et sans danger. Lorsqu’il n’y a pas ou plus de désir d’enfant, elle permet d’éviter à sa partenaire les contraintes liées à la contraception et permet à l'homme de maîtriser sa fertilité.
Qui consulter pour faire une vasectomie ?
La vasectomie est réalisée par un urologue. Suite à une première consultation informative, et après un délai de réflexion de quatre mois², l’intervention peut avoir lieu, sous anesthésie locale.
Document 4 - Le développement de la contraception masculine dans le monde
Des méthodes de contraception masculine plus diversifiées sont nécessaires pour répondre aux besoins des hommes et des femmes du monde entier en matière de contraception. Des recherches sur ces méthodes sont en cours depuis les années 70, mais leur développement a été entravé par différents facteurs : difficultés de financement et manque de participation de l’industrie, scepticisme quant à l’existence d’un réel besoin de nouvelles méthodes masculines, lenteur du développement de nouvelles préparations à base de testostérone et problèmes de physiologie (chez les hommes il faut empêcher la production de millions de spermatozoïdes par jour quand chez les femmes il faut bloquer la libération d’un ovocyte par mois). Heureusement, nous n’avons jamais été aussi près de la mise sur le marché de nouvelles méthodes hormonales, et si les méthodes non hormonales semblent pour l’instant plus éloignées, elles pourraient être décisives à l’avenir.
Document 5 - La contraception hormonale
Les contraceptifs hormonaux masculins sont en cours de recherche et développement et ne sont pas encore commercialisés en France. Les stratégies hormonales font intervenir l’axe hypothalamo-hypophyso-testiculaire, en utilisant la testostérone exogène en association avec un progestatif pour exercer une inhibition sur le cerveau et supprimer la sécrétion de GnRH, de FSH et de LH.
Sans contraception hormonale, la GnRH libérée par l’hypothalamus active la sécrétion de LH et de FSH par l’hypophyse. La FSH stimule la spermatogenèse tandis que la LH active la production de testostérone. Cette hormone est présente en forte concentration dans les testicules et est nécessaire à la production de spermatozoïdes. Dans le sang, la concentration en testostérone remplit également d’autres fonctions de virilisation (masse musculaire, pilosité, libido…).
Un premier type de contraception hormonale utilise un dérivé de la testostérone seul. Celui-ci supprime la fonction de l’axe hypothalamo-hypophysaire, ce qui bloque la spermatogenèse mais également la production de testostérone testiculaire.
La contraception hormonale peut également se faire via un dérivé de la testostérone associé à un progestatif. Le progestatif supprime la fonction de l’axe hypothalamo-hypophysaire. Le dérivé de la testostérone a alors pour rôle de compenser l’absence de production de testostérone endogène causée par le progestatif et de permettre ainsi le maintien des caractères sexuels secondaires associés à la testostérone.
Document 6 - La contraception non hormonale thermique
La méthode thermique consiste a augmenter légèrement la température des testicules grâce à la chaleur corporelle à l’aide d’un sous-vêtement adapté.
La méthode thermique est très efficace à condition de respecter le protocole établi. Lorsque le sous-vêtement est utilisé correctement, on constate un effondrement du nombre de spermatozoïdes produits. S’il en reste parfois quelques uns, ils ont pour la plupart perdu la mobilité qui leur est nécessaire pour atteindre l’ovule, or l’éjaculat doit contenir un nombre important de spermatozoïdes mobiles pour qu’une fécondation puisse avoir lieu.
Mais, ces méthodes ne sont pas reconnues par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Des études sont encore nécessaires pour démontrer que ces méthodes sont efficaces et sans danger.